« Severin Severin, please Mistress forsake me… » Ainsi Lou Reed de chanter la fameuse Venus in furs du Velvet Underground…
Et Guido Crepax de mettre en dessins la tumultueuse relation entre la belle Wanda et Severin.
Je dois avouer connaître la Venus in furs du Velvet et la Vénus à la fourrure de Crepax avant d’avoir lu l’oeuvre originale de Leopold von Sacher-Masoch. Et à mon grand étonnement, je ne puis que constater ma déception.
Et pourtant ça commençait bien. J’ai apprécié tout le début du roman, quand toute la tension est contenue entre les dialogues et les non-dits, quand les armes qui se répondent sont d’antiques philosophes et des artistes renaissants… Dès que Masoch entre dans le vif du sujet, si je puis parler ainsi du « contrat d’esclavage » passé entre Wanda et Severin, quelque chose cloche. Soit l’auteur ne va pas assez loin dans l’écriture de sa pensée, soit il en écrit carrément trop. Toute la fin de la Vénus à la fourrure m’a semblée rédigée de la sorte, mi-figue, mi-raisin, ou plus exactement ni figue, ni raisin.
Cela dit, ce roman reste un ouvrage majeur de la littérature érotique, et les humanités en commandent la lecture. Je me permettrai humblement de vous conseiller d’en compléter la lecture par l’adaptation graphique sublime de Guido Crepax (bande dessinée publiée par les éditions Taschen, dans la collection Evergreen), en écoutant en boucle la Venus in furs du Velvet Underground, cela va sans dire !