Un court roman chinois, interdit le jour même de sa publication à Pékin, c’est de bon augure ! Et le roman tient ses promesses…
Où l’on constate que les castes dans le communisme, les classes sociales, sont infiniment plus marquées et réelles que dans n’importe quel autre régime. À travers l’amour physique et sans issue auquel se livrent Wu Dawang, paysan promu ordonnance d’un colonel (mais pas officier pour autant, faut pas exagérer), et Liu Lian, le femme dudit colon, sous le règne absolu du Grand Timonier.
Érotique, politique, iconoclaste et jouissif ; servi par une plume alerte, à la fois empreinte de la culture millénaire et des traditions de la Chine, et d’une extraordinaire modernité. Ce roman est la preuve que la littérature reste le meilleur outil d’analyse politique et historique (avec toutes mes excuses à mes confrères historiens).