Il s’agit ici de mon maître en littérature (si il l’apprend par hasard, ça lui fera une belle jambe) ; l’exercice est difficile si tant est que j’aie la prétention d’être à sa hauteur. Simplifions nous la tâche en y renonçant.
Alberto Manguel nous offre ici un « essai sur les mots et sur le monde » (publié en 1993). En fil conducteur, des citations extraites d’Alice au pays des merveilles et de L’autre côté du miroir. Essai jouissif, se lit comme un bon thriller.
À lire ou relire maintenant qu’American psycho est devenu une légende et que Mario Vargas Llosa a été consacré prix Nobel de littérature. À lire ou relire à l’heure où la censure revient plus que jamais en force. À lire ou relire à l’heure du populisme et de la démagogie généralisée, à l’heure où les artistes se battent pour survivre face au tout business, à la médiocrité et au mépris du monde politique.
Tant qu’il y aura des Alberto Manguel, la littérature vivra, la culture, la démocratie seront défendues, la bêtise combattue.
Merci Alberto. Gloire à l’humanisme et aux humanités !