Recueil de chroniques parues sur le blogue « Confitures de culture » hébergé par L’Obs, et dans Marianne pour deux d’entre elles. Pierre Jourde, gentilhomme de gauche (espèce en voie d’extinction en France), croque avec ironie, humour, un soupçon de provocation et une belle érudition les dérives du « milieu » culturel (médias, écrivains, universités…) et lève le rideau sur un véritable renversement des valeurs. À lire et faire lire, surtout à vos amis de gauche.
« Aujourd’hui, un artiste ou un écrivain est, nécessairement, un rebelle, un marginal, un irréductible, dont la fonction est avant tout d’ « interroger » et de « déranger ». […]
Le fait que la mythologie du rebelle soit devenue l’imagerie dominante est en soi une contradiction. Ce n’est pas un discours tenu en marge, par des marginaux, pour des marginaux. Tout le monde est censé être rebelle, toute création est forcément une remise en question. »
« Une maladie infantile de la pensée », in Pierre Jourde, On achève bien la culture, « Chez Naulleau », éditions Léo Scheer, 2023.