Journal d'un caféïnomane insomniaque
dimanche mars 9th 2025

Insider

Archives

Le français, parlons-en ! – Boualem Sansal

Brillante défense et illustration de la langue (mais aussi de la culture, de la civilisation) française(s) par l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. À l’heure où je rédige cette chroniculette, Sansal est détenu depuis le 16 novembre 2024 dans les geôles du régime algérien pour sa plume et ses idées.

« Revenons en France où la vie coulait au rythme de ses fleuves et de ses rivières. La langue était une profession de foi et une méthode infaillible de reconnaissance. C’était par elle et par ce qu’elle véhiculait de trésors et recelait d’armes tant défensives qu’offensives qu’on organisait et défendait sa vie, son territoire, l’intimité de sa famille, sa généalogie, son patrimoine, ses recettes de cuisine et ses tours de main, bref l’art et la manière de vivre jalousement et égoïstement en son paradis. »

Boualem Sansal, op. cit., p. 165-166.

Il semble que la veulerie de l’État français pour défendre notre compatriote Sansal se justifie dans sa velléité de censure illustrée (encore hier 19 février 2025) par l’interdiction politique des médias qui n’ont pas l’heur de plaire à la caste dirigeante… Sans grande réaction populaire. Hélas.

Philippe Rubempré

Boualem Sansal, Le français, parlons-en !, Les éditions du Cerf, 2024, 187 p.

Reader Feedback

One Response to “Le français, parlons-en ! – Boualem Sansal”

  1. La liberté d’expression et de corps de Boualem Sansal niée en Algérie.
    En France, on censure (« régule » en politiquement correct) les médias dont le discours et la ligne éditoriale déplaisent, avec un deux poids deux mesures sans vergogne (jamais inquiétés les médias du se(r)vice public monocolores, pourtant financés par l’impôt de tous les citoyens). C8 et NRJ12 hier ne doivent pas faire oublier RT et Spoutnik avant hier (indépendamment de ce qu’on pense de ces médias et de leur ligne : à titre personnel, je n’en suivais aucun ; c’est une question de principe).
    Je n’apprécie aucunement Hanouna, mais lui n’a pas de problème, il s’exprimera ailleurs. Quant aux 400 salariés et intermittents qui travaillaient pour la chaîne, ils peuvent se brosser le cul jusqu’à l’œil s’ils attendent de la gauche – censée défendre les salariés – ou des syndicats qu’ils les soutiennent.
    Avec une « démocratie » qui (dys)fonctionne comme ça, comment voulez-vous que la France soit crédible pour donner des leçons de liberté à l’Algérie ?
    Ph. R.

Leave a Reply