C’est un poncif que de l’écrire, mais il faut reconnaître que le hasard fait parfois bien les choses. Il s’est présenté à moi dans une solderie dans laquelle j’ai dû acheter pour 1,50 euros pièce une dizaine de bouquins en valant 20 ou 25 à l’origine. Sans grande illusion sur la qualité littéraire de mes achats étant données les (mauvaises) habitudes en la matière de ladite solderie. Parmi ces livres se trouvait le roman historique de Jean-Michel Véchambre sur Villamediana, « Mes amours sont royales ».
Don Juan de Tassis, comte de Villamediana, cousin du Tasse, est le personnage historique, poète, noble espagnol en charge du courrier du Royaume, qui a inspiré à Tirso de Molina, Molière ou Mozart notamment le fameux Don Juan. Le personnage est prometteur – et la promesse est tenue ! Véchambre fait revivre sous sa plume romanesque un héros digne du meilleur Dumas ; il le dépeint avec un art balzacien du portrait. Villamediana s’offre à la plume de Véchambre et au lecteur avec sa vie picaresque, aventureuse et amoureuse ; avis aux amateurs, Villamediana donne à bovaryser !
Roman par le style d’écriture, le choix de personne, les avis discrètement semés par l’auteur ici ou là, il n’en reste pas moins que ce roman est historique. Seul le style le différencie de la biographie. « Mes amours sont royales » se lit comme un roman d’aventures, un bonheur de lecture qui ne sera pas sans vous rappeler les plus grands, Copper, Dumas ou Stevenson (liste non exhaustive)…
Chronique à retrouver sur le Salon Littéraire.