Ab hinc… 97
« La culture des foules est de mauvais goût et n’a d’autre exigence que la passivité de son consommateur. Tel est le thème récurrent qui traduit le rapport foncièrement aristocratique des élites à la culture « des autres ». » – Christophe Prochasson
Retour à Zornhof – Gérard Oberlé
Henri Schott est malade. Quelques semaines, quelques mois tout au plus. C’est l’occasion pour cet écrivain d’entreprendre un ultime voyage sur les terres de son enfance, aux confins des Vosges, dans une vallée isolée de tout. Entre les souvenirs, les rencontres et le constat des ravages du temps.
En partie suspect d’autobiographie, mais pas que, ce roman offre à Gérard Oberlé de laisser éclater une nostalgie sans regrets ni remords. La vie n’est pas toujours rose, mais elle est trop courte pour s’encombrer avec les remugles du temps… qui s’invitent pourtant… parfois.
Retour à Zornhof est non seulement un livre sur la vie, mais un livre de vie. Nous nous sentons mieux après. Mieux et meilleur, si vous sentez la nuance. Une fois encore, la Littérature transcende et re-situe. Elle est à la fois la bouteille à la mer et la bouée de sauvetage. Et quand le marin répond au nom de Gérard Oberlé, c’est un plaisir à la carrure du personnage qui vous attend. Et pour longtemps. Il est difficile d’oublier une lecture de Gérard Oberlé.
Chronique à retrouver sur le Salon Littéraire.
Ab hinc… 96
« La morale et les bons sentiments recouvrent souvent l’inculture et la bêtise » – Jean-Pierre Le Goff
Ab hinc… 95
« (…) On sait qu’en démocratie la liberté est fondée sur le principe absolu que la vie privée doit, normalement (sauf circonstances exceptionnelles), être soustraite au contrôle de la société ou de la puissance publique (Big Brother) ; or l’hygiénisme tend invinciblement à placer les comportements individuels sous l’emprise du corps social, avec d’autant moins de scrupules que « c’est pour la bonne cause ». » – Dominique Wolton
Ab hinc… 94
« Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise pensée. C’est d’avoir une pensée toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une mauvaise âme et même de se faire une mauvaise âme. C’est d’avoir une âme toute faite. Il y a quelque chose de pire que d’avoir une âme même perverse. C’est d’avoir une âme habituée. » – Charles Péguy