Celui qui n’est plus ton ami ne l’a jamais été.
Aristote
Qu’en est-il de l’Amitié à l’heure des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) ? C’est ce qu’a voulu savoir Sylvie Payet en réunissant 43 auteurs (dont votre serviteur) qui ont répondu sous des formes hétérogènes, de la nouvelle au sonnet. 43 auteurs et autant de visions de l’Amitié, celle avec un grand A, celle qui survit à tout, y compris à ce tyran de poche baptisé smartphone (« téléphone intelligent » ! mon c… ! Abrutissant serait plus honnête !). Publié aux éditions Terres de l’Ouest, ces nouvelles de l’Amitié sont à la hauteur du défi par la qualité et la diversité des différentes contributions.
On y retrouve quelques écrivains déjà chroniqués dans ces pages, à commencer par Thomas Morales, dont la plume singulière se reconnaît dès les premières lignes, sans oublier François Jonquères, à qui je dois ma participation à ce recueil, ni François Cérésa, dont nous avions lu et goûté Le Petit Roman de la Gastronomie. Nous retrouvons avec plaisir la malice du roi des Parisiens, Alain Paucard, dont l’humeur nous enchante. Et ce recueil est aussi l’occasion de belles découvertes, ainsi, parmi d’autres, nous avons été touché par la nouvelle de Sylvie Teper, Passage à vide, si juste sur le vide abyssal de la « start-up nation », ou par les vers libres d’Éric Neirynck.
Chaque auteur présent honore l’Amitié de sa plume et de sa singularité ; indépendamment des atomes crochus propres à nos inclinaisons personnelles, chacun apporte sa pierre à la célébration de la plus belle et la plus noble des vertus, l’Amitié.
Voilà donc le recueil à offrir à vos amis. Donnez-leur de vos nouvelles, Des nouvelles de l’Amitié.
Philippe Rubempré
Collectif, Des nouvelles de l’Amitié, préface de Sylvie Payet, éditions Terres de l’Ouest, novembre 2021, 263 p., 15 euros.