Journal d'un caféïnomane insomniaque
lundi juillet 7th 2025

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Lectures novembre

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  1. Les jumeaux diaboliques – Tibet & A.P. Duchateau
  2. Kôdo le tyran – Fournier
  3. Des haricots partout – Fournier
  4. Le Bal mécanique – Yannick Grannec
  5. Silentium – Fabrice Millon
  6. S – Luis Seabra
  7. Maître Au-delà – Masahiko Shimada
  8. Le Studio de l’inutilité – Simon Leys
  9. Petit déjeuner au crépuscule et autres nouvelles – Philip K. Dick
  10. La barbe et la rose – Jean Cau
  11. Des pierres dans ma poche – Kaouther Adimi
  12. Le bon fils – Denis Michelis
  13. Folles Passions – Kazuo Kamimura
  14. Vagabondages littéraires dans Paris – Jean-Paul Caracalla
  15. Le meilleur des mondes – Aldous Huxley
  16. Chanson douce – Leïla Slimani

Ab hinc… 235

« Une connaissance sans danger est comme une éducation sans douleur. Elle ne vous apprend rien. » – Maurice G. Dantec

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Ab hinc… 234

« Il est possible que le progrès soit le développement d’une erreur. » – Jean Cocteau

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Sur les chemins noirs – Sylvain Tesson

sur-les-chemins-noirs    Tout est parti d’une chute. 8 mètres qui font prendre vingt ans à Sylvain Tesson. De longs mois d’hôpital et une promesse faite à lui-même : lui, le baroudeur des steppes, l’anachorète du lac Baïkal, l’aventurier insatiable, s’il remarche, traversera la France, son propre pays qu’il a trop peu exploré. Sur les chemins noirs est le récit de cette promesse tenue.

Pendant plus de trois mois, Sylvain Tesson traverse la France des chemins noirs, ces chemins perdus dans ce que l’administration appelle l’hyper-ruralité. Du Mercantour, à la frontière italienne, à la pointe du Cotentin et la Hague en passant par le Massif Central et le bocage mayennais, Un périple au coeur de la France oubliée de l’hyper-ruralité, de la France périurbaine snobée, s’attachant autant que possible à rester à l’écart des routes officielles et fréquentées, sur ces chemins noirs d’oubli et de perdition, peut-être, mais aussi chemins de beauté et de magie, de pureté encore vierge des saillies de l’aménagement du territoire… pour un temps compté, sans doute.

Dans un récit sobre et empreint de sagesse, Sylvain Tesson dresse le portrait d’une France trop souvent ignorée quand elle n’est pas méprisée, et promeut la marche comme thérapie reconstructrice de son corps abimé, bravant les séquelles physiques aux conséquences parfois cocasses – ainsi quand aux alentours de Laval, « une joggeuse opéra un demi-tour paniqué au moment où elle (le) vit« . L’auteur nous offre une nouvelle fois l’opportunité de voyager et d’admirer, de réfléchir et d’explorer. Une invitation à l’aventure, qui commence en bas de chez soi.

Philippe Rubempré

Sylvain Tesson, Sur les chemins noirs, Éditions Gallimard, 2016, 143 pages.

Ab hinc… 233

« Mais, si l’exigence d’égalité est une noble aspiration dans sa sphère propre – qui est celle de la justice sociale -, l’égalitarisme devient néfaste dans l’ordre de l’esprit, où il n’a aucune place. La démocratie est le seul système politique acceptable, mais précisément elle n’a d’application qu’en politique. Hors de son domaine propre, elle est synonyme de mort : car la vérité n’est pas démocratique, ni l’intelligence, ni la beauté, ni l’amour – ni la grâce de Dieu. (…) Une éducation vraiment démocratique est une éducation qui forme des hommes capables de défendre et de maintenir la démocratie en politique ; mais, dans son ordre à elle, qui est celui de la culture, elle est implacablement aristocratique et élitiste. » – Simon Leys

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