Ab hinc… 244
« Le fascisme avait en réalité fait des guignols, des serviteurs, peut-être convaincus, mais il ne les avait pas vraiment atteints dans le fond de l’âme, dans leur façon d’être. En revanche, le nouveau fascisme, la société de consommation, a profondément transformé les jeunes ; elle les a touchés dans ce qu’ils ont d’intime, elle a donné d’autres sentiments, d’autres façons de penser, de vivre, d’autres modèles culturels. Il ne s’agit plus, comme à l’époque mussolinienne, d’un enrégimentement superficiel, scénographique, mais d’un enrégimentement réel, qui a volé et changé leur âme. Ce qui signifie, en définitive, que cette civilisation de consommation est une civilisation dictatoriale. En somme, si le mot fascisme signifie violence du pouvoir, la société de consommation a bien réalisé le fascisme. » Pier Paolo Pasolini
Lectures janvier
- Des filles formidables – Frémond
- Tous mes amis – Paul Gégauff
- Le théâtre des opérations. Journal métaphysique et polémique 1999 (hiver 1998-1999, printemps et été 1999) – Maurice G. Dantec
- Le bureau des gaffes en gros – Franquin
- Le gorille a bonne mine – Franquin
- Quelle école pour l’Europe de demain ? – Philippe Nemo
- Les perles des urgences du sexe – Stéphane Rose
- Lagaffe nous gâte – Franquin
Ab hinc… 243
« La vie est un bien perdu quand on ne l’a pas vécue comme on l’aurait voulu, c’est pourquoi tout mon soin aura été de la passer plutôt que d’épargner de quoi la conserver. » – Philippe Esnos
Ab hinc… 242
« Cela peut-être le signe de la mort d’une culture, que le ridicule ne tue plus, mais qu’il agisse comme éléxir de vie. » – Karl Kraus
Ab hinc… 241
« Dans les circonstances tragiques, j’ai toujours fait confiance au vin. Le vin est profond, il ne baratine pas mais agit. Quelques bons apôtres vous prendront par la main et vous assureront qu’il ne faut pas boire pour oublier. Les plus vicelards vous diront même de ne jamais boire seul. Foutaises et saintes nitoucheries que tout cela ! Quand on boit seul, on n’est pas seul. Les bouteilles ne sont pas de simples objets, des corps inanimés. Les vins sont comme les livres, ce sont des personnes vivantes, avec une âme et de la conversation. » – Gérard Oberlé



