Journal d'un caféïnomane insomniaque
jeudi novembre 21st 2024

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King Kong théorie – Virginie Despentes

Grande nouvelle ! L’auteur de Baise-moi n’est pas qu’une pute sans cervelle. Et Baise-moi ne se limite pas à de l’ultra-violence teintée de pornographie tendance gonzo-crado. King Kong Théorie permet de comprendre l’œuvre de Virginie Despentes. Le « scandaleux et sulfureux » – j’insiste sur les guillemets – Baise-moi, mais aussi Bye bye Blondie ou les nouvelles de Mordre au travers.

Je suis un mec, il m’est a priori difficile, réflexes de genre obligent, de chroniquer la King Kong Théorie de Virginie Despentes sans préjugés politiquement construits par mon éducation de middle-class catho (7 ans chez les curés, ça ne laisse pas indemne). Et pourtant, bien plus que tout les discours pseudo-féministes autorisés dans les médias de masse, ce livre m’a remué, touché, ému, choqué, indigné, je l’ai acquiescé, enjolivé, dénigré. Plus encore que par sa plume, sincère, nerveuse, crue, punk, Virginie Despentes trouble par sa vérité, par ce qu’elle a vécu, par ce qu’elle est et par ce qu’elle vit.

Je suis prêt à parier que King Kong Théorie ne choquera pas que la bourgeoise BCBG empropagandée au judéo-christianisme moral. Il faut absolument lire ce livre. On peut ne pas être d’accord, cependant il offre une version inédite – que je ne connaissais pas, plus exactement – du féminisme, un féminisme essentiel, franc, cru, violent parfois, une théorie qui a le mérite de bousculer façon King Kong les fondements et de notre société et de notre éducation.

Un livre à lire même si on est un homme.

Un livre nécessaire.

Publié en poche chez Le livre de Poche