Journal d'un caféïnomane insomniaque
vendredi avril 26th 2024

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Un mal sans remède – Antonio Caballero

(Sin remedio, Traduit de l’Espagnol – Colombie – par Jean-Marie Saint-Lu.)

Et dire qu’il a fallu 25 ans pour qu’enfin ce chef d’œuvre colombien soit traduit en Français. Cette histoire pourrait être vraie, Escobar avoir réellement vécu à Bogota dans les années 60 – Ignacio, pas Pablo. Peut-on être un poète maudit en vivant des rentes de sa bourgeoise de mère et en fréquentant une infinie quantité de produits plus ou moins dérivés du Capital, des Thèses d’avril et du Petit livre rouge ? A lire Caballero, c’est non seulement possible, mais c’est une étrange maladie, un Mal sans remède, la difficulté à être poète, à être écrivain dans la société colombienne de 1960, dans notre économie capitalisto-mondialisée… Quelle est la place du poète dans la société ? Le poète est-il essentiellement maudit ?

A ces questions fondamentales Caballero greffe une intrigue politico-policière avec une vertigineuse exploration de la nuée des mouvements marxistes des années 60. Ignacio Escobar, notre poète, quitte son appartement bogotien après une dispute avec sa compagne Fina et plonge dans la nuit agitée de la capitale colombienne… Après une rixe dans un bar, il est persuadé d’avoir tué Edan Moran Martin, autre poète. Ainsi commence ce roman d’amour, ce roman d’aventures, ce roman politique, cette nécessaire et extraordinaire introspection sur le rôle du poète, de l’écrivain dans nos sociétés contemporaines.

570 pages de bonheur captivant. Vous n’en sortirez pas indemne !