Comme un roman, justement car ce n’en est pas un, de roman. Ou peut-être que si, finalement… Ce cher Pennac semble destiner son livre aux parents et aux enseignants déconfits devant l’absence de goût de leurs enfants/élèves pour la lecture et le livre. Il a raison, en un sens, il a raison. Et d’un autre côté, ce n’est pas suffisant, mon cher Pennac – vous me pardonnerez cette familiarité, mais votre texte vous vaut rang d’ami quand bien même jamais je ne vous ai rencontré.
C’est aux enfants que je recommande ce livre, aux ados, à ceux qui ont peur de lire, ceux qui ne s’en sentent pas capables, pas à la hauteur, bref, à ceux qui croient ne pas aimer lire. Il faut leur dire leur droit de ne pas lire, de picorer, de stopper un bouquin avant la fin parce que… et puis merde, y a pas à se justifier, à la fin !
La lecture, si elle n’est pas le fruit d’une envie, est contreproductive : elle ne distrait pas, n’instruit pas, ne cultive pas. Elle emmerde !
Pennac a écrit un texte comme un roman pour que jamais plus la lecture ne soit emmerdante. Pour ça, il devrait avoir le Nobel. Pour ça, je vous invite chaleureusement à le lire !