Récit d’un compagnonnage alcoolique. Dans un texte court, à la plume acérée, Nourrissier raconte avec humour – et humeur – les années de vie commune avec son épouse alcoolique ; le quotidien, les relations extérieures mais aussi ses lâchetés et ses états d’âme. À lui, François Nourrissier, lui qui a initié son épouse à l’alcool et aux douceurs éthyliques. Lui qui ayant goûté l’ivresse aujourd’hui ne boit plus.
Nourrissier frappe vite et fort. Le texte est d’autant plus poignant qu’il est drôle dans l’écriture du tragique. Une fois n’est pas coutume, je vais me livrer à une confession : je n’ai pas arrêté de boire après la lecture de ce récit.
Je cède ma plume (oui, je ne suis toujours pas passé au stylo à bille) à Mélanie Müller pour conclure : « C’est lorsque l’ivresse n’est plus partagée qu’on devient alcoolique« .