Journal d'un caféïnomane insomniaque
vendredi avril 26th 2024

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Protégé : Qu’est ce que l’Occident ? Philippe Némo

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Ulysse – Lob & Pichard

Scénarisée par Lob d’après L’Odyssée d’Homère, cette adaptation dessinée d’Ulysse (en grec : Odysseus) respecte les principaux épisodes du retour du Rusé dans son île d’Ithaque. Le dessin de Pichard est une signature, un gage de qualité. Nul mieux que Pichard ne sait, dans un noir & blanc soigné, érotiser le corps des femmes – et quelles femmes dans l’Odyssée, excusez-moi du peu : Calypso, Circé, Pénélope… – leur donnant chair et formes, loin de l’obésité malbouffeuse ou des squelettes de la mode.

L’Ulysse de Pichard & Lob s’inscrit pleinement dans son époque (1974/1975) dans son traitement érotique à l’encontre des images d’Épinal, et dans le choix des auteurs de transposer le monde des dieux dans la sphère de la science-fiction ; l’Olympe devenant un vaisseau spatial commandé par Zeus, avec son équipage-Panthéon, en proie aux querelles divines. Rivalités et jalousies dont les mortels font les frais. À l’image de nos politicards et technocrates déconnectés de l’humain et du réel.

À la fois fidèle et audacieuse, à la fois oeuvre historique, actuelle et science-fictionnelle (vive les néologismes !), à la fois littéraire et politique, Pichard & Lob signent là une des plus belles adaptations de l’Odyssée, prouvant une nouvelle fois que les grands textes sont universels et intemporels, s’adressant à tous et à chacun. À nous d’en être digne (si ce mot conserve une signification aujourd’hui).

L’Imposture (4/5)

Imposture, Culture et Liberté

L’Imposture est Liberté  ! Je le crois profondément. La Culture est la condition sine qua non de la Liberté. Elle seule, malgré la pompe, le mépris ou l’élitisme que les populistes de tout poil et de tout bord lui imputent, elle seule permet à l’être d’acquérir les connaissances scientifiques, historiques, philosophiques, littéraires, artistiques et tant d’autres qui lui confèreront son libre arbitre. Il est certes aujourd’hui extrêmement difficile d’être cultivé dans une société où la connaissance et l’information circulent à une vitesse inimaginable et pourtant bien réelle  ; en tout cas, cela me semble plus difficile que d’être cultivé en 1900. Moi-même, je n’ai pas le sentiment d’être quelqu’un de cultivé. J’ai une certaine culture, mais j’ai tant à apprendre encore (et j’en redemande  !)… Cependant, quand j’écoute les gens parler, que je regarde la télévision, que je suis dans la société, je me dis qu’il y a tant à faire face à une pluie d’imbéciles métro boulot dodo  ! Ils touchent leur salaire, ils ont le match du dimanche et les flics pour la tranquillité, alors, pourquoi s’emmerder à acquérir une culture  ? La société de consommation fonctionne bien, elle chérit ses citoyens consommateurs comme un actionnaire s’occupe de ses dividendes. Nous vivons dans une société construite sur des bases démocratiques (en France tout du moins) qui impliquent un exercice du libre arbitre dans les choix de société (élections par exemple récent…). Et nous sommes face à une société de consommateurs dont le libre arbitre se résume au portefeuille et au compte en banque dont les seuls intérêts guident leur libre arbitre inféodé au CAC 40  ! De l’ouvrier au patron, rares sont les personnes qui ont le courage de défendre la Liberté, c’est-à-dire un peuple cultivé et capable de choisir sans céder au meilleur beau parleur sachant flatter au mieux ses égoïstes intérêts pécuniaires à plus ou moins court terme. Nous en avons eu la démonstration (et quelle démonstration, magistrale vraiment, mazel tov au vainqueur) le 6 mai dernier.

Voilà pourquoi la Liberté est Imposture, pourquoi l’Imposture est la Liberté. LA LIBERTE DANS CETTE SOCIETE DE CONSOMMATEUR EST LA PLUS BELLE IMPOSTURE QUI SOIT APRES LE BOVARYSME (je ne vais pas me renier à quelques pages d’écart).

Je suis bien conscient qu’il est impossible d’acquérir la Culture  ! C’est pourquoi une curiosité saine doit être le moteur de la Liberté. Or c’est une curiosité de mégère qui guide nos concitoyens consommateurs, voyez les tirages de torchons (pour rester poli) comme Voici ou Closer

Décidément, je suis un Imposteur et je le revendique  ! Je suis un Imposteur de ce marché gigantesque qu’on appelle République ou société (ce n’est ni ma conception de la République ni ma conception de la société  ; il y a je crois dans ces concepts et ces réalités une noblesse inconnue du marché et de ces citoyens consommateurs). Et j’ose espérer que je serai un Imposteur tant que le monde ira comme il va (c’est mal barré, mais enfin…).

Vive la Liberté, OUI à la Culture,
IMPOSTURE VAINCRA  !!!!

Vous auriez tort néanmoins de considérer ma critique (justifiée ou non, je peux me tromper, mais absolument sincère) comme du communisme ou un de ses avatars. Le communisme, comme toutes les idéologies totalitaires (n’en déplaise à Buffet, Besancenot et consorts) est une négation de la Culture et une aliénation inouïe de la Liberté. Comment ose-t-on se dire communiste et démocrate  ?! C’est essentiellement incompatible  ! Rien à dire de plus là-dessus, l’Histoire a jugé et prévenu…

Lectures juillet-décembre 2013

  1. Les racines du mal – Maurice G. Dantec
  2. Autrement et encore – Sébastien Lapaque
  3. La rose blanche de Memphis – Colonel William C. Falkner
  4. Le secret du Dr Danglars – Jean Contrucci
  5. Une histoire de la lecture – Alberto Manguel
  6. Lire Philippe Muray – sous la direction de Alain Cresciucci
  7. Exorcismes spirituels 2 : Les mutins de Panurge – Philippe Muray
  8. Les jeux de la nuit – Jim Harrison
  9. Vingt mille lieues sous les mers – Jules Verne
  10. Du poulet au menu – San Antonio
  11. Expressions pervers – Pont de Veyle
  12. Du riffifi au Canada – Auguste Le Breton
  13. Maigret et la grande Perche – Georges Simenon
  14. Trains en détresse – Étienne Cattin
  15. Corrida pour une nuit blanche – Renoy
  16. Nil rouge – Gérard Oberlé
  17. Des clous pour le Cachemire – Renoy
  18. Commando épouvante – Henri Vernes
  19. Fables – Jean de la Fontaine
  20. L’étrange défaite – Marc Bloch
  21. Le défilé des réfractaires – Bruno de Cessole
  22. Art et société au Moyen-Âge – Georges Duby
  23. Biographie des hommes illustres des temps anciens et modernes – Désiré Blanchet
  24. L’Altermanuel d’Histoire de France – Dimitri Casali
  25. Présence d’esprit – Mathieu Térence
  26. Miss Liberty – Pascal Torres
  27. L’humeur vagabonde – Antoine Blondin
  28. La couronne de Golconde – Henri Vernes
  29. Burdigala. Chroniques des années de rupture – Mario Graneri-Clavé
  30. Robinsonne. La Naufragée – Eric Maltaite
  31. SAS Vengeance romaine – Gérard de Villiers
  32. Le Schtroumpfissime – Peyo
  33. Les Gaffes du gars gonflé – Franquin & Jidéhem
  34. Syd Barrett. Le génie perdu de Pink Floyd – Tim Willis
  35. Histoire de la France. Choix culturels et mémoire – Roger Chartier, Philippe Joutard, Christophe Prochasson, Madeleine Rebérioux ; volume dirigé par André Burguière
  36. Les enquêtes de l’inspecteur Bayard : Lili, Grisbi et Compagnie – Jean-Louis Fontenau & Olivier Schwartz
  37. Clifton : Une panthère pour le colonel – De Groot & Turk
  38. Les 4 as et l’île du Robinson – Georges Chaulet & François Craenhals
  39. Les 4 as et le fantôme du Mont-Saint-Michel – Georges Chaulet, François Craenhals & Jacques Debruyne
  40. Les amours de Taneko – Shinichi Abe
  41. Illusions perdues – Honoré de Balzac
  42. Astérix chez les Pictes – Ferri & Conrad
  43. L’affaire Stavisky – Berthelot & Révillon
  44. Léonard. Génie à toute heure – Turk & De Groot
  45. Natacha : Double vol – Walthéry & Mittéï
  46. Natacha et les dinosaures – Walthéry & Wasterlain
  47. Panade à Champignac – Franquin
  48. L’affaire Seznec – Berthelot, Révillon & Moca
  49. La Gloire de Rubens – Philippe Muray
  50. Yoko Tsuno : La spirale du temps – Roger Leloup
  51. Natacha : La veuve noire – Walthéry, Dusart & Van Linthout
  52. Le Misanthrope – Molière
  53. Natacha : L’île aux rochers – Walthéry & Peyo
  54. Une France qui gagne – Philippe de Villiers
  55. Yoko Tsuno : L’or du Rhin – Roger Leloup
  56. Léo Prat et la forme blanche – Bernard Vitiello
  57. Du contrat social – Jean-Jacques Rousseau
  58. Blake et Mortimer : La malédiction des trente deniers t1- Le manuscrit de Nicodemus – Van Hamme, Sterne & De Spiegeleer
  59. Blake et Mortimer : La malédiction des trente deniers t2- La porte d’Orphée – Van Hamme & Aubin
  60. Petit déjeuner chez Tyrannie – Eric Naulleau, suivi de Le crétinisme alpin – Pierre Jourde
  61. L’identité malheureuse – Alain Finkielkraut

Ab hinc… 107

« La glorification du mérite est le corollaire logique de l’invisibilité du social. Dès lors que les antagonismes sociaux sont niés, chaque individu est érigé en acteur responsable de ses choix, de ses réussites et de ses échecs. » – Camille Peugny

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