Journal d'un caféïnomane insomniaque
mardi avril 23rd 2024

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Ab hinc… 68

« Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir » – Honoré de Balzac

Ab hinc… 67

« Il y aura toujours de la solitude pour ceux qui en sont dignes » – Jules Barbey d’Aurevilly

Ab hinc… 66

« Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. » – Charles Péguy

Vendredi soir chez les Becker – Alain Teulié

Une demi bonne surprise à 2,99 euros dans une mauvaise solderie dont la spécialité n’est pas exactement la littérature. J’ai d’abord procédé à une recherche rapide sur l’auteur, dont j’ai notamment appris qu’il fut animateur d’une émission culturelle sur une chaîne bobo centrée. Son écriture est à l’aune de son CV. Facile voire simpliste, citant marques à la mode à s’en demander si son contrat n’est pas avec un publicitaire plutôt qu’avec un éditeur.

Sur le fond en revanche, Teulié dépeint une réalité de bobos qui se veulent moderne dans leur mode de vie et qui vont se trouver confrontés à une certaine misère qui ne fréquente lesdits bobos qu’animée de l’espoir d’acquérir les moyens de s’élever (en terme de pouvoir d’achat, il va sans dire). La description des deux profs du boulevard Raspail (Paris VI, sauf erreur), de leur rapport à l’art, à la culture, au sexe, aux classes sociales autres, est tout à fait pertinente et ne manque pas d’ironie.

Un roman à lire dans un train pour Paris, histoire de s’acclimater…

La Bonté : mode d’emploi – Nick Hornby

Roman anglais jouissif, à mettre entre les mains de toute personne à idéal de gauche, a fortiori si son idéal se reflète dans les urnes. Voilà qui remet les généreux et les altruistes « pauvrophiles » ou « faiblophiles » face à leurs convictions en introduisant le Réel dans leur quotidien.

Un couple de la quarantaine, classe moyenne pas à plaindre, deux enfants, au bord du divorce. David, le mari, rencontre dans les conditions que vous lirez un énigmatique DJ Goodnews… À la suite de quoi, il s’essaye à la bonté. Concrètement. Quand la réalité éprouve les idéaux…

Je gage qu’après cette lecture, quels que soient vos idéaux, votre regard sur la solidarité ou la générosité sera plus profond, plus nuancé. Non seulement vous allez rire, et franchement, mais vous allez vous remettre en question, remettre en question votre univers, votre environnement professionnel, familial, sociétal…

Un bon livre est un livre qui ne vous laisse pas tout à fait indemne et auquel vous revenez en y découvrant toujours quelques chose de nouveau. La Bonté : mode d’emploi est à ce titre un très bon livre, bien traduit de surcroît.

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