Jouissif ! Et je ne l’écris pas en raison du thème du roman, la prostitution. Non, c’est vraiment jouissif grâce à la langue agile de l’auteur. C’est ingénieux, inventif, inattendu, osé, exagéré… du point de vue de l’écriture. C’est un feu d’artifice de singularités, toutes et chacune étant justifiée(s) par les besoins de la narration.
Nous sommes en 2012, après l’élection présidentielle. La prostitution est légalisée. Sic ! Un claque s’est ouvert dans un ancien sous-marin (diesel) de la Royale (marine française) à la réputation sulfureuse (le sous-marin). Il est du côté de Paimpol. Le lupanar est presqu’anagramiquement dénommé Olaimp (toute référence à Manet et à la mythologie étant purement non-fortuite).
Écoutons, lisons le vestiaire des lieux nous raconter ce boxon qui rime avec émotion autant qu’avec prostitution.
Ce roman a du fond. Il aborde sous un extérieur plaisant, littéraire, drolatique, la très épineuse question de la prostitution. Avec, il faut le reconnaître, une grande lucidité. Et l’intelligence de ne pas juger.
Le roman milite-t-il pour la réouverture des bordels et la légalisation de la prostitution ? Lisez-le, faites votre opinion propre. Quoi qu’il en soit, c’est remarquablement écrit du point de vue langue et littérature ; l’histoire est impeccable du point de vue roman ; le fond est bien présent pour susciter la réflexion.
Pour un premier roman, brillant, et … Chapeau !