Ab hinc… 210
« L’homme est né pour le plaisir : il le sent, il n’en faut point d’autre preuve. Il suit donc sa raison en se donnant au plaisir. » – Pascal
Lectures avril
- Les Tuniques Bleues – Les Bleus tournent cosaques – Lambil & Cauvin
- Les Tuniques Bleues – Black Face – Lambil & Cauvin
- Les Tuniques Bleues – Qui veut la peau du Général ? – Lambil & Cauvin
- Le Livre de la Jungle – Rudyard Kipling
- Les Tuniques Bleues – Requiem pour un Bleu – Lambil & Cauvin
- Les Tuniques Bleues – Stark sous toutes les coutures – Lambil & Cauvin
- Les Tuniques Bleues – Dent pour dent – Lambil & Cauvin
- Les Tuniques Bleues – Colorado Story – Lambil & Cauvin
- Journal et autres carnets inédits – Georges Brassens
- Un bon jour pour mourir – Jim Harrison
- Buck Danny contre Lady X – Hubinon & Charlier
- Meurtres à Canton – Robert Van Gulik
- Un taxi mauve – Michel Déon
- La liberté comme illusion – Vauvenargues
- Les Technopères 1 : La Pré-école Techno – Jodorowsky, Janjetov, Beltran
- Les secrets de la Mer Noire – Berghèse & de Bouhet
- Zone « Z » – Henri Vernes
- À nos amis – Comité invisible
- La… sottise ? (Vingt-huit siècles qu’on en parle) – Lucien Jerphagnon
- Absent de Bagdad – Jean-Claude Pirotte
- Le choc des incultures – Francis Balle
- Jamais deux sans trois – Gil Perrault
- L’érotisme français – Piero Lorenzoni
- Le cornet à dés – Max Jacob
- Adieu mademoiselle. La défaite des femmes – Eugénie Bastié
Ab hinc… 209
« Jamais l’humanité n’a réuni tant de puissance à tant de désarroi, tant de soucis et tant de jouets, tant de connaissances et tant d’incertitudes. L’inquiétude et la futilité se partagent nos jours. » – Paul Valéry
Ab hinc… 208
« Toute la duplicité de l’art contemporain est là : revendiquer la nullité, l’insignifiance, le non-sens, viser la nullité alors qu’on est déjà nul. Viser le non-sens alors qu’on est déjà insignifiant. Prétendre à la superficialité en des termes superficiels. » – Jean Baudrillard
Captives de l’île aux pirates – Nicolas Van De Walle
La rivalité entre la duchesse Von Dominax (sic !) et la princesse Irina se disputant le pouvoir sur la Boundarie (re-sic !) sert de prétexte à cette aventure bondage. Une fantaisie en noir et blanc, scénarisée et dessinée par Nicolas Van De Walle, qui fleure bon les vieux films de pirates, le Technicolor en moins, le bondage en plus.
Si le bondage – l’art d’attacher, très érotique – est à l’honneur, il ne s’agit toutefois pas d’une bande-dessinée pornographique. Nul mâle à l’horizon, et si de temps à autre un sein ou une chatte pointent le bout de leur nez entre deux cordes, cela reste bien innocent. Un peu de poésie érotique au sein d’une lutte de pouvoir avec son lot d’espionnes machiavéliques et envoûtantes, une lutte pleine d’humour et de rebondissements dont le scénario n’est pas sans rappeler, dans son échafaudage, les grands classiques de la bande-dessinée d’aventures des glorieuses années 1950 (et un peu 1960) mâtinés de John Willie, parsemées de Gwendoline.
Bref, Captives de l’île aux pirates est un divertissement charmant, coquin et attachant (je sais, elle est facile, celle-là !), sans une once de vulgarité. À ne pas mettre pour autant entre de trop jeunes mains.
Philippe Rubempré
Nicolas Van De Walle, Captives de l’île aux pirates, Éditions Point Image – JVDH, 2007, 80 pages, prix selon bouquiniste.