Journal d'un caféïnomane insomniaque
dimanche décembre 22nd 2024

Insider

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Ab hinc… 22

« Si la fortune vient en dormant, les emmerdements viennent au réveil » – Pierre Dac

Ab hinc… 21

« Notre morale ? Une houppette pour nous-mêmes, une étrille pour les autres » – Ernest Jaubert

Émilie, une aventure épistolaire – Gérard Oberlé

Chère Émilie,

Pour cette fois, ce n’est pas Gérard Oberlé qui vous écrit, mais moi, pour vous parler de lui. Je viens d’achever vos presque sept années de correspondance avec le Maître (il détesterait ce sobriquet je crois), et plus que jamais je suis convaincu que l’idéal de vie se situe au carrefour entre Alberto Manguel, Gérard Oberlé, Nick Tosches et moi.

Délicieuse Émilie, je vous entends déjà hurler au loup prétentieux ; qu’est ce que cet huluberlu qui parle de lui à la troisième personne et qui se prend pour le quatrième pied du fauteuil idéal ?! Mais c’est que l’idéal de vie est personnel et incessible !

En cette année de concours de beauté politicien(ne), plus que jamais je veux affirmer ma liberté de préférer la Littérature et les Arts au travail car seuls ces premiers sont essentiels (au sens propre du terme) ; ma liberté de préférer un Cohiba, un Balmoral ou un Puros à toute activité de nature sportive, de gastronomer sans bouger et de cultiver Bacchus plutôt que l’eau de la claire fontaine. Votre correspondance avec Gérard Oberlé est, Chère Émilie, l’illustration et la preuve in vivo que ce choix de vie qui est le mien est non seulement réaliste mais encore le seul dans lequel je puisse m’épanouir.

Enfin, Chère Émilie, pour rendre hommage à ce Gérard Oberlé que nous admirons tous les deux, je m’en vais moi aussi vous concocter un coquetèle à ma façon pour  rafraichir votre vie en rose…

Picon Club

Dans un ballon

1/4 d’Amer Picon
3/4 de vin blanc sec, de préférence de Bourgogne

Chronique à retrouver sur le Salon Littéraire.

Ab hinc… 20

« Travailler ! C’est bon pour ceux qui n’ont rien à faire. » – Henri Jeanson

Maus – Art Spiegelman

Autant annoncer la couleur, c’est un chef d’oeuvre. Probablement un des trois de la bande dessinée mondiale de mon point de vue (avec Fleur de Park Kun-Woong et un autre…). Je ne peux que saluer le travail de et sur la mémoire réalisé par Art Spiegelman. À chaque page on ressent l’épreuve intime, la douleur du père, la cruelle nécessité de savoir du fils. Je n’aime pas, par esprit de contradiction, brouter les prés de Panurge, mais je dois reconnaître que ce témoignage à la fois historique – ce sont les souvenirs d’un Survivant – journalistique – le fils a enquêté et interrogé son père pour donner à connaître son incroyable et tragique vécu, pour informer – et artistique – le dessin, la poésie malgré la barbarie des faits, la métaphore animalière, la Littérature enfin, puisque c’est bien de Littérature dont il s’agit ici – ne peut susciter que notre admiration et notre respect. Ite missa est.

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