Journal d'un caféïnomane insomniaque
mardi juin 3rd 2025

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Ab hinc… 2

« La retenue et la modération ne sont pas de mise dans une cause excellente » – Cicéron

Ab hinc… 1

« L’hypocrisie est un vice à la mode et les vices à la mode passent pour vertu » – Molière

Les cinq cent millions de la Begum – Jules Verne

Ce n’est pas le roman le plus connu de Jules Verne. C’est certainement un parmi les plus politiques, de part son patriotisme post 1870 et son positivisme effrayant.

Après une querelle d’héritage, deux savants, un Français et un Allemand se retrouve chacun à la tête d’une immense fortune. Et chacun de créer sa cité idéale du côté de la Floride… Une ville entièrement tournée sur l’industrie et le profit pour l’Allemand ; une ville de progrès économique et social, hygiéniste et tournée vers les arts, la culture et la citoyenneté pour le Français. Voilà qui est caricatural mais qui s’explique par le contexte revanchard dans lequel le roman a été composé.

Les événements s’emballent et les choses s’enveniment avec une fin que je vous laisse découvrir. C’est un roman vernien, plus anticipateur politiquement et économiquement que scientifiquement – certain chapitre n’est pas sans rappeler la chute de Lehman’s Brothers en 2008

Toutefois, l’hygiénisme et les bons sentiments mis en oeuvre dans la ville française sont absolument effrayants. Ils ne sont pas sans annoncer un totalitarisme de la bien pensance où tout le monde doit être gentil, propre, tolérant, ne pas fumer, ne pas boire, ne pas manger gras, ni de sucre et j’en passe et on est entré dans cette ère détestable pour la liberté individuelle et qui flinguera sans autre issue possible et le semblant de démocratie qui survit et le peu d’esprit critique subsistant bon an mal an…

Chronique à retrouver sur le Salon Littéraire.

Pas si Kong que ça – collectif, Elvifrance

Bande dessinée dans la grande tradition des fumetti italiens, Pas si Kong que ça est un format poche noir & blanc publié par Elvifrance dans sa collection « PopCOMIX » en avril 1978.

Et voilà le mythe de King Kong revisité au féminin, avec lesbiennes et jeux de mots plus ou moins émoustillants. Donc, une réalisatrice cherche son acteur vedette qu’elle finit par trouver grâce à sa ruse. Embarquée sur L’Utérus Mouillant, la fine équipe se retrouve sur l’île fameuse où Cooper et Schoedsack ont tourné en 1933 le légendaire King Kong, encore aujourd’hui inégalé…

Je n’en dis plus rien… la suite est énorme, érotique et hilarante ! Oh certes, ce n’est pas de la grande bande dessinée, de celle qui a valu au genre son rang de Neuvième Art, mais une bande dessinée faite pour flatter vos bas instincts et vous détendre, avec le pari réussi de l’originalité.
Une sorte de curiosa de supérette qui se lit sans déplaisir…

Ogenki clinic – Haruka INUI

Y en a des ceusses qui font rien qu’à dire que l’érotisme en bande dessinée n’est qu’un étalage pervers de chairs flasques pour violeurs refoulés… Carabistouilles de grenouilles de bénitiers, balivernes de faces de carême, monotheist bullshits…

La preuve avec ce manga signé Haruka Inui, Ogenki clinic (La clinique du bien-être). Oui, le sexe, l’érotisme, la bagatelle sont des choses de la vie qui peuvent être heureuses, joyeuses et drôles. Si vous en doutez, consultez les ordonnances des patients du docteur Ogekuri Sawara, sexologue diplômé, et de sa pour le moins singulière infirmière, Ruko Tatase.

Trois tomes de fantasmes et de perversions soignés à l’Ogenki clinic… Jamais vulgaire, surprenant, hilarant, excitant… et pas pour les enfants. Un bijou de catalogue érotique bien dessiné et plein d’humour à explorer seul(e) ou en couple… effets secondaires garantis sur ordonnance !

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