Journal d'un caféïnomane insomniaque
lundi septembre 15th 2025

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Ab hinc… 283

« Depuis que l’art est mort, on sait qu’il est extrêmement facile de déguiser les policiers en artistes. » – Guy Debord

Lectures juillet

  1. Le Camp des Saints – Jean Raspail
  2. M la Maudite. La lettre qui permet de tout dire – Jean-François Kahn
  3. Costa Brava – Eric Neuhoff
  4. L’idolâtrie de la vie – Olivier Rey
  5. Les vacances du petit Nicolas – Sempé/Goscinny
  6. Le petit Nicolas et les copains – Sempé/Goscinny
  7. Les récrés du petit Nicolas – Sempé/Goscinny
  8. Les Maîtres Censeurs – Élisabeth Lévy
  9. Va au Golgotha – Alexandre Zinoviev
  10. Le Chien debout – Sokal
  11. La Mort douce – Sokal

Ab hinc… 282

Krzysztof Pomian le 4 novembre 2009 lors du colloque international « Sortir du communisme, changer d’époque » organisé par Fondapol en partenariat avec la Fondation Robert-Schuman.

« [L’idéologie mondialiste et l’idéologie européenne] sont des idéologies libérales qui, certes, acceptent la démocratie pour ce qui est de la politique […] mais qui, en même temps, visent à soustraire à la politique, et donc à la démocratie, des domaines entiers et toujours plus étendus de la vie publique, en premier lieu l’économie prise dans un sens très large. Concernant ces domaines, elles accordent le droit décisif de la décision à des élites éclairées, en particulier à des bureaucraties étatiques et internationales, et c’est à celles-ci qu’elles destinent leur programme. À la différence du libéralisme du XIXe siècle, elles ne veulent pas éduquer le public, élever son niveau intellectuel et moral, afin de lui permettre de participer aux décisions en connaissance de cause. Elles ne lui demandent que de croire que l’avenir qu’elles proposent est le meilleur concevable et que le chemin censé y conduire qu’elles tracent est le seul possible. »

Krzysztof Pomian, « La vraie fin du XXe siècle », Le Débat, n°111, sept-oct 2000, cité in Élisabeth Lévy, Les Maîtres-Censeurs, Jean-Claude Lattès, 2002.

Le Librairtaire de Proust de Catherine Jeudy

Article mis à jour le 7/12/2024.

Après des études de philosophie et un mémoire de maîtrise sur le théâtre, Catherine Jeudy crée la compagnie Théâtre du Vaste Monde, écrit et met en ombres Rêveries (spectacle de théâtre d’ombres et marionnettes), et met en scène la pièce de Jean-Claude Grumberg Maman revient pauvre orphelin.

Elle vient d’achever l’écriture de sa première pièce de théâtre.

Merci à elle d’avoir répondu à notre questionnaire de Proust revisité.

Quel est pour vous le comble de la misère ?
Être entièrement dépendant des autres et en avoir conscience.

VISAGE
(C. Jeudy )

Où aimeriez-vous vivre ?
Finistère sud, la mer en face. Et puis ici, hélas…

Votre idéal de bonheur terrestre ?
L’insouciance.

Pour quelles fautes avez-vous le plus d’indulgence ?
Celles des autres.

Vos héros de roman [et de théâtre] favoris?
La créature de Frankenstein (Mary Shelley), les enfants de Sa majesté des mouches (William Golding), Dalva (Jim Harrison), Long John Silver (Stevenson), Dom Juan (Molière), Richard III (Shakespeare).

Votre personnage historique favori ?
Marc Aurèle.

Vos héroïnes favorites dans la vie réelle ?
Les aides à domicile.

Vos peintres favoris ?
Jérôme Bosch, Pieter Brueghel l’Ancien, Le Caravage, Séraphine Louis, Gaston Chaissac, Jackson Pollock, Mark Rothko, Serge Paillard, Antonio Ligabue (les peintres naïfs « en général », je ne peux pas tous les citer), Hiroshige, Utamaro, Hokusai…

Votre musicien favori ?
Brassens.

Votre qualité préférée chez l’homme ?
La droiture.

Votre qualité préférée chez la femme ?
La droiture.

Votre vertu préférée ?
La petite.

Votre occupation préférée ?
Contempler imaginer écrire.

Qui auriez-vous aimé être ?
Le chevalier sans peur et sans reproche.

Le principal trait de votre caractère ?
L’attention, et la rêverie.

Ce que j’apprécie le plus chez mes amis ?
Qu’ils soient eux-mêmes.

Mon principal défaut ?
Black dog.

Mon rêve de bonheur ?
La sérénité.

Quel serait mon plus grand malheur ?
Être enterrée vivante.

La couleur que je préfère ?
Le vert.

La fleur que j’aime ?
La pivoine, la violette de Parme.

L’oiseau que je préfère ?
La mésange bleue.

Mes auteurs favoris en prose ?
Maupassant, Molière, Charles Perrault, Truman Capote, Jim Harrison, Francis Scott Fitzgerald, Pierre Jourde, Olivier Maulin, Sorj Chalandon, Jean-Claude Grumberg, Michel Vinaver…

Mes poètes préférés ?
Rimbaud, Verlaine, Thierry Metz, La Fontaine.

Un livre à conseiller ?
Journal d’un manœuvre, Thierry Metz (Gallimard, L’Arpenteur)

« Une pelle, une pioche. Le manœuvre doit chercher avec ça, faire le tour, se perdre…

Un débutant : voilà ce qu’il est. Sa mémoire n’est qu’un filet d’eau, une source qui ignore le fleuve.

Ses mouvements sont simples : ceux d’un oiseau. Il monte, il descend, il ramasse des brindilles, de la paille, des écorces. Le tout-venant.

Pour cerner le domaine qui s’étend autour de son nom, il lui faut tracer un cercle avec ce qu’on lui donne : de la terre, des décombres, des pierres, des ordres, des morceaux de craie, des attentes, des fatigues…

De quoi méditer un jour. Pas plus. »

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/L-Arpenteur/Le-journal-d-un-manoeuvre#

Un auteur à découvrir ?
Thierry Metz, poète (1956-1997)

« Nous traversons chaque jour le regard de l’ange mais c’est plus loin, en marchant, que nous apercevons (sans demander pourquoi) l’urgence de sa quête, les quelques vestiges de l’être : bois sec, pierres qui bornent un feu, ces quelques étoiles qui nous font lever la tête. »

(Lettres à la bien-aimée, Gallimard, L’Arpenteur).

« Chaque mot écrit échappe à ce qu’il dit. On y retourne plus aveugle encore. »

« On cherche un habitant qui n’est plus dans la maison. Pourtant, n’est-ce pas lui qu’on aperçoit, à l’orée de ce qui est, ne sachant où il va, de dos, faisant un signe d’adieu ou de reconnaissance, un signe, c’est tout pour les jours passés, pour ceux à venir ?

N’est-ce pas l’homme qui penche, vu de trop loin maintenant, ou trop tard ? »

(L’homme qui penche, Éditions Une).

http://terreaciel.free.fr/poetes/poetesmetz.htm

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Metz

Un film ?
Le voyeur (Peeping Tom) de Michael Powell

Mes héros dans la vie réelle ?
Les pompiers de Notre-Dame de Paris.

Mes héroïnes dans l’Histoire ?
Helen Keller et Anne Sullivan, Billie Holiday, (Zineb El Rhazoui : plus maintenant), Christine Villemin.

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19585443&cfilm=4887.html

Mes (pré)noms favoris ?

Ce que je déteste par-dessus tout ?
Les gens qui humilient.

Caractères historiques que je méprise le plus ?
Les démagogues, les arrivistes, les fanatiques.

Le fait militaire que j’admire le plus ?
Le débarquement des Alliés, sans doute…

La réforme que j’admire le plus ?
 ?

Le don de la nature que je voudrais avoir ?
Le pied marin.

Comment j’aimerais mourir ?
Comme Joseph Kessel : les yeux ouverts, en m’extasiant devant quelque chose de beau.

État présent de mon esprit ?
Espoir, inquiétude.

Ma devise ?

All work and no play makes Jack a dull boy. All work and no play makes Jack a dull boy. All work and no play makes Jack a dull boy…

Un souhait pour l’avenir ?
La paix !!

Lectures juin

La bibliothèque, le whisky.
  1. La cité des Incas – David Roberts, traduction Nanon Gardin, illustrations Chris Molam & Roland Berry
  2. La Petite fille Bois Caïman, Livre 1 – François Bourgeon
  3. Ramel l’évadé. Journal d’un bagnard de Guyane – Jean-Pierre Ramel
  4. Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe – Chimamanda Ngozi Adichie
  5. Les Rebelles – Jean-Pierre Chabrol
  6. Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde – Philippe de Villiers
  7. Lettre ouverte aux mangeurs de viande qui souhaitent le rester sans culpabiliser. Pourquoi les végans ont tout faux ! – Paul Ariès
  8. La Petite fille Bois Caïman, Livre 2 – François Bourgeon
  9. (Très) Cher Cinéma français – Éric Neuhoff
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