Les Mercenaires de la mer – Marc Menant

Une plateforme pétrolière quelque part en mer du Nord. La tempête s’annonce, elle arrive, elle gronde. Son souffle rugit quand Jo Petitpas, le patron, est informé d’une fuite en profondeur. Il faut plonger. Pas n’importe comment ; pas n’importe qui. La compagnie envoie un hélicoptère avec trois de ces plongeurs de l’extrême, de ceux dont Petitpas fut un précurseur en son temps. Il retrouve ses deux complices de l’époque, Dorian et Kéradec, accompagné d’un jeune loup blagueur surnommé le Môme. Le matériel suit, caisson et cloche étanches pour descendre à 200 mètres réparer. Tout irait pour le mieux dans le plus viril des confinements si une potacherie n’avait dégénéré et qu’un accident n’avait jeté son fer dans cette plaie encore saignante…
Lire ce premier roman de Marc Menant a quelque chose de cocasse à l’heure où l’on se plaint d’un inefficient confinement à prétention prophylactique – avant tout cruel révélateur de l’impéritie de la gestion financière de ce qui ne s’achète ni ne se vend, santé et sécurité au premier chef des préoccupations de nos contemporains, hélas. Car sur une plateforme pétrolière, vous êtes confinés à la dure, boulot ingrat et dangereux, sans alcool, sans clopes (en théorie, du moins), sans femmes. Ce confinement qui devient encore plus oppressant pour les plongeurs qui passent de caisson en cloche pour amerrir par 200 mètres de fond ! Et personne pour geindre. On fait ce qu’on doit, sans attendre de reconnaissance ou de remerciements.
D’une plume allègre et enlevée, Menant déroule une Aventure humaine dans laquelle la vie et la mort, la sincérité et la dissimulation, les apparences et le réel soumettent à rude épreuve les nerfs et la fraternité entre les hommes. L’écrivain signe un roman régénérant sur l’honneur, l’amitié, l’engagement. Autant de vertus qui ne sont plus en odeur de sainteté en Macronie, et de fait, au moins depuis l’avènement de la funeste Mitterrandie.
Philippe Rubempré
Marc Menant, Les Mercenaires de la mer, Éditions France-Empire, 1982, 156 p.
Ab hinc… 270

« Celui qui sait la vérité et ne gueule pas la vérité se fait le complice des menteurs et des faussaires. » – Charles Péguy
Dimanche 3 mai 2020 – V2

Déconfinement annoncé à partir du 11 mai ! Enfin, après 8 semaines… Mais tout dépend de ce qu’on entend par déconfinement, la liberté ne sera que surveillée, pour le plus grand bonheur des politocards et des gafamistes. Pour nombre d’entre vous, et c’est mon cas, le travail n’a pas cessé, qu’il soit télé ou réalité. Alors face à cette situation croquignolesque, que faire ? son devoir. La vraie question est celle que posa Jean Mabire en son temps, que lire ?
Depuis une semaine, j’ai entrepris une relecture des classiques de mon enfance, je vous invite donc à un voyage régressif ! Quel bonheur à 40 piges de se replonger dans Le dernier des Mohicans, le Corsaire rouge, le Roman de Renart ou Prisonniers de la jungle ! Une vraie cure de jouvence sans l’abbé Soury. Reprendre quelques bons vieux romans de mon adolescence m’inonde d’une fraîcheur et me régénère le moral en deux heures. Mes rêves de jeunesse se rappellent à mon bon souvenir, et je me dis que finalement, il n’est peut-être pas trop tard pour être à leur hauteur. Confinement rime aussi avec introspection, et remise en question. Qu’est-ce qui est vraiment important ? Je ne peux répondre pour vous, mais ce que je peux vous assurer et vous garantir, c’est qu’un voyage au coeur de vos lectures adolescentes sera un puissant révélateur !
Il est temps pour moi de retourner à l’aventure, avec la fougue et les idéaux de ma jeunesse. J’ai encore quelques Signes de piste à relire avant l’élargissement… À bientôt.
Dimanche 3 mai 2020

Déconfinement annoncé à partir du 11 mai ! Enfin, après 8 semaines… Mais tout dépend de ce qu’on entend par déconfinement, la liberté ne sera que surveillée, pour le plus grand bonheur des politocards et des gafamistes. Pour nombre d’entre vous, et c’est mon cas, le travail n’a pas cessé, qu’il soit télé ou réalité. Alors face à cette situation croquignolesque, que faire ? son devoir. La vraie question est celle que posa Jean Mabire en son temps, que lire ?
Depuis une semaine, j’ai entrepris une relecture des classiques de mon enfance, je vous invite donc à un voyage régressif ! Quel bonheur à 40 piges de se replonger dans Le dernier des Mohicans, le Corsaire rouge, le Roman de Renart ou Prisonniers de la jungle ! Une vraie cure de jouvence sans l’abbé Soury. Reprendre quelques bons vieux romans de votre adolescence vous inonde d’une fraîcheur et vous régénère le moral en deux heures. Vos rêves de jeunesse se rappellent à votre bon souvenir, et vous vous dites que finalement, il n’est peut-être pas trop tard pour être à leur hauteur. Confinement rime aussi avec introspection, et remise en question. Qu’est-ce qui est vraiment important ? Je ne peux répondre pour vous, mais ce que je peux vous assurer et vous garantir, c’est qu’un voyage au coeur de vos lectures adolescentes sera un puissant révélateur !
Il est temps pour moi de retourner à l’aventure, avec la fougue et les idéaux de ma jeunesse. J’ai encore quelques Signes de piste à relire avant l’élargissement… À bientôt.
Ab hinc… 269

« Cet État se veut si bienveillant envers ses citoyens qu’il entend se substituer à eux dans l’organisation de leur propre vie. Ira-t-il jusqu’à les empêcher de vivre pour mieux les protéger d’eux-mêmes ? » – Alexis de Toqueville